Comment créer un magazine d’entreprise ?

Les règles pour réaliser un journal d'entreprise, la ligne éditoriale, le chemin de fer et la maquette.

Comme toute bonne agence qui crée des magazines de communication, Rhetorike a suivi la recette. D’abord, il faut définir la ligne éditoriale de votre magazine d’entreprise pour lui donner du sens. Ensuite, il est pertinent d’élaborer un chemin de fer pour être efficace et ne pas se perdre dans les pages du magazine. Enfin, il faut créer une maquette du journal qui donne envie de lire.

Chez Rhetorike, on adore l’édition. À tel point que, lorsque nous avons « cinq minutes » (expression consacrée chez nous), nous nous mettons en tête de concevoir un magazine de toute pièce : contenus originaux, illustrations maison, bref ! Un magazine qui nous ressemble.

Cependant, pour réaliser un tel support, il faut faire preuve de méthode. En effet, un magazine a besoin de trois éléments pour tenir debout : une âme, un squelette et une enveloppe, soit une ligne éditoriale, un chemin de fer et une belle maquette.

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Bien définir la ligne éditoriale pour donner du sens aux contenus

Fixer la ligne éditoriale d’un magazine est une nécessité qui prévaut sur toutes les autres, car sans elle, point de cohérence. Lorsqu’on la définit, il y a deux grandes questions à se poser :

  1. quel est l’objectif du magazine ? ou autrement dit quelle est sa cible ?
  2. quel est l’angle éditorial de la revue ?

Quelle est la cible du magazine ?

La cible d’un magazine correspond aux personnes que vous souhaitez toucher avec vos messages. C’est votre lectorat, mais pas uniquement. Vos lecteurs peuvent être les prescripteurs de votre cible finale. Les contenus textuels et graphiques doivent donc être pensés en amont avec soin pour plaire à votre ou à vos cibles.

Quant à son objectif, il s’agit de sa raison d’être. Par exemple, on attend d’un journal d’information qu’il relate l’actualité de manière objective, sans prendre parti, afin de rester le plus impartial possible vis-à-vis de son lecteur (enfin ça, c’est la théorie). A contrario, nous n’avons pas les mêmes attentes d’un magazine de mode. Bien au contraire. Ce que nous souhaitons avoir, ce sont les commentaires croustillants des rédacteurs, les must-have de la saison, le tout sur un ton plus léger, néanmoins pas dénué de substance.

Quel est l’angle éditorial de la revue ?

L’angle éditorial d’une revue ou d’un magazine est le choix du traitement de l’information contenue dans le support. Cela concerne ainsi, le ton, le point de vue éditorial, le style rédactionnel, le format du magazine, les intervenants choisis, ou encore les traitements éditoriaux. On choisira également à ce moment là le traitement graphique pour illustrer les contenus textuels. Car entre l’illustration abstraite et la caricature de presse, le message transmis est clairement différent.

En somme, c’est par l’angle éditorial que l’on définit l’identité du magazine et la raison pour laquelle ses (futurs) lecteurs le liront et y reviendront.

Définir la bonne ligne éditoriale d'une magazine est la première étape.
De l’importance de définir une ligne éditoriale pour son magazine.

Exemple : comment avons-nous défini la ligne éditoriale du Global Rhetor Chronicle ?

Ces questionnements existentiels, nous les avons eus au moment de créer le Global Rhetor Chronicle. Pourquoi développer un tel support ? La réponse est simple et très bien résumée dans l’édito d’Aurélie : « réaliser nos contenus, c’est […] faire la réclame de nos expertises ». Et c’est vrai.

Voici les objectifs de la diffusion d’un magazine d’entreprise fait par et pour l’agence.

Montrer nos savoir-faire en matière de presse d’entreprise

Nous sommes une agence de communication spécialisée dans la création et la mise en valeur de contenus éditoriaux. Quoi de mieux, donc, qu’un magazine pour en faire la promotion.

À qui est-il destiné ? À nos clients, d’abord. Puis, à ceux que nous aimerions rencontrer (oui, c’est de toi dont je parle, ne fais pas ton timide et viens, on est super sympa). Et enfin, à tous ceux qui, comme nous, sont avides de bons mots et d’illustrations aux couleurs chatoyantes.

Prouver nos expertises et notre talent en matière de création de contenus

Enfin, est-il encore nécessaire de présenter le style inégalable (rien que ça) de Rhetorike ? Une plume mouillée d’acide, un soupçon de cynisme et une bonne louche d’humour (noir), voici les ingrédients principaux qui rendent nos textes uniques.

Élaborer un chemin de fer pour être efficace et ne pas se perdre

La ligne éditoriale fixée, il est temps de passer aux choses concrètes : le chemin de fer du magazine. Celui-ci permet de choisir des rubriques ou encore d’évaluer et de définir les contenus à rédiger. Sans oublier l’essentiel : ne pas se perdre dans les nombreuses pages produites durant les quelques mois que dure le projet de magazine.

A quoi sert un chemin de fer ?

C’est une vue d’ensemble du magazine. Il en donne une représentation visuelle, page après page. Le but d’un tel document est double.

  1. Rythmer la lecture de la revue
  2. Evaluer les contenus de rédaction et graphiques à réaliser

Rythmer la lecture de la revue

D’abord, il permet de rythmer la revue en fonction de stratégies de lecture. Par exemple, il est fréquent de mettre en avant des sujets légers et/ou courts au début du magazine, pour accompagner tout en douceur le lecteur, qui se faufile ainsi à travers les premières pages. Viennent ensuite les articles plus « trapus ». Plus longs, plus denses et à la tonalité parfois plus sérieuse, ces articles créent ce qu’on appelle un tunnel de lecture, c’est-à-dire une enfilade de pages traitant du même sujet, que le lecteur a tendance à lire d’une traite.

Evaluer les contenus de rédaction et graphiques à réaliser

Enfin, l’autre intérêt du chemin de fer est de matérialiser aux yeux de l’équipe le volume rédactionnel et graphique nécessaire à produire, avant que le magazine soit mis en page. Ainsi, on définit le calibrage de chaque page, en fonction du nombre d’images souhaitées, afin de fournir aux rédacteur une note de cadrage. Cette étape est primordiale car elle permet d’harmoniser la densité des articles d’une même rubrique.

Pourquoi faut-il des rubriques dans un magazine ?

Cette question revient fréquemment. Et pourtant, l’usage des rubriques dans un magazine est un prérequis pour faciliter la lecture et la progression dans le magazine. Cela permet aussi de regrouper les thématiques, les sujets ou les traitements éditoriaux.

Classer les informations selon les thèmes des articles

Pour que le lecteur puisse facilement se repérer, il est nécessaire de créer un système de rubriques dans son magazine. Outre leur intérêt pratico-pratique, les rubriques peuvent également donner la tonalité des articles qu’il lira à l’intérieur : des brèves, des chroniques gastronomiques, un concentré de pop-culture, etc.

Trier les contenus selon les traitements éditoriaux

Pour terminer et allant de pair avec la notion de calibrage dont nous vous parlions plus haut, il est important de définir des typologies d’articles. S’agit-il d’une infographie, d’un article visuel ou au contraire très verbeux ? Mettre au clair cela dès le départ permet au rédacteur, ainsi qu’au pôle graphique, de s’organiser lors de la phase de production. Cela apporte également du dynamisme dans le traitement de la forme des contenus, pour éviter de créer une lassitude lors de la lecture.

Réaliser un chemin de fer est la deuxième étape dans la création du magazine
Le chemin de fer peut être apposé sur un mur pour avoir une vue d’ensemble.

Exemple : comment avons-nous choisi les rubriques du Global Rhetor Chronicle ?

Pour refléter au mieux toutes les compétences, expertises et savoir-faire de l’agence nous avons opté pour des rubriques variées. Les différentes thématiques permettent ainsi de s’adresser à un lectorat plus large, tout en mettant en lumières les différents rédacteurs et leur style propre.

Six rubriques pour un traitement rédactionnel et graphique varié

Ainsi, pour le Global Rhetor Chronicle, nous avons créé six rubriques qui apparaissent dans cet ordre :

  1. Leçons de com’ : des réflexions amusées sur des concepts liés à la stratégie de communication.
  2. Chroniques urbaines : de courtes chroniques lifestyle sur des restaurants au Mans.
  3. Cultures en pots : des critiques de livres, jeux vidéo, films et séries.
  4. Les trois-huit : des réflexions d’une « femme entrepreneur » sur sa vie… d’entrepreneur.
  5. Rhetorike vous présente son comic trip : une bande dessinée corporate sur l’univers de la communication.
  6. L’Odyssée de Gerard : une fiction post-apocalyptique d’un communicant en perdition dans un jeu vidéo.

Des publicités et des pages loisirs pour créer des pauses dans la lecture

Dans le but de créer des respirations entre chaque rubrique, nous avons glissé des publicités liées à nos prestations métiers (le nerf de la guerre), ainsi que des pages jeux, questionnaires ou encore une page de mode canine.

Créer une maquette de magazine qui donne envie de le lire

Au XIXe siècle, un certain Victor Hugo disait que « la forme, c’est le fond qui remonte à la surface ». Et on ne peut nier que cette phrase nous colle à la peau. En effet, si le fond est essentiel, la forme qu’il prend l’est tout autant. On peut écrire l’article le plus brillant qui soit, s’il n’est pas soigneusement mis en page, personne ne le lira.

Quelle identité graphique pour un magazine d’entreprise ?

Alors que nous avons « en main » notre ligne éditoriale et la structure de notre magazine, il est temps de passer à son identité graphique. Là encore, une multitude de possibilités s’offre à nous (c’est à ce moment là où le pôle graphique commence à avoir des palpitations).

  • Qu’avons-nous envie de montrer à travers notre maquette ?
  • Dans quel univers graphique souhaitons-nous évoluer ?
La forme du magazine est très importante. mettre en lumière la maquette grâce à l'identité graphique.

Exemple : comment avons-nous créé l’univers graphique du Global Rhetor Chronicle ?

Le pôle graphique de l’agence s’est attaché à valoriser ses savoir-faire en présentant une maquette de magazine haut de gamme, très lisible, avec un graphisme varié. Il était aussi très important que l’identité du magazine corresponde à celle de l’agence rhetorike.

Une veille graphique pour être au courant des tendances

Après un long travail de reconnaissance sur les tendances éditoriales, nous avons donné au Global Rhetor Chronicle une orientation s’approchant de l’univers visuel de magazines lifestyle tels que The Good Life ou encore Milk Magazine. C’est-à-dire une maquette sobre et contemporaine, faisant la part belle aux contenus, textuels ou graphiques.

Respecter la charte graphique de l’entreprise

Afin que le Global (son petit nom entre nous) s’inscrive dans notre paysage identitaire (il reste un support de communication), nous avons repris certains des éléments de notre charte graphique : les couleurs – qui nous ont servis à identifier visuellement les rubriques – et notre police de caractère. À cette dernière, nous avons ajouté une seconde typographie de labeur plus adaptée à la lecture en continu.

Traiter les visuels avec une approche éditorialisée

Concernant le choix des visuels, ceux qui nous suivent depuis longtemps connaissent notre amour pour les banques d’images et, tout particulièrement, des « fonds de poubelle ». Vous savez, ces photos où figurent des personnes que vous ne croiseriez jamais dans la « vraie vie », mis en scène dans des postures incongrues et arborant un sourire bien trop grand pour être sincère. Bref ! Nous avons donc choisi de garder cette même ligne éditoriale pour le magazine. Nous avons également ajouté (sous la contrainte à l’initiative du pôle graphique) des illustrations originales, made in Rhetorike, afin d’apporter une touche de couleurs, d’humour et parfois même de poésie à nos sujets.

La clé du succès : additionner les expertises et travailler en équipe

En conclusion, pour créer un magazine, les compétences rédactionnelles et graphiques à elles seules ne suffisent pas si elles ne travaillent de concert avec une stratégie éditoriale. Conceptualiser un tel support demande de prendre du recul, de s’imposer une forme d’introspection professionnelle, de faire preuve d’organisation et d’accepter de travailler en équipe. Car comme dit l’adage : « seul, nous allons plus vite, ensemble nous allons plus loin ».

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